La Dionée ou Attrape-mouche de Vénus (Dionaea muscipula).

 

Certainement la plus célèbre des plantes carnivores. Elle fait parti du petit nombre de plantes-carnivores au piège dit actif, c'est-à-dire que le piège est mécanique et très rapide. Seule la Dionée, une espèce de Droséra et l'Aldrovanda (plante-carnivore aquatique rarrissime) ont des pièges actifs. A l'intérieur des mâchoires, sur chaque face, la plante possède trois petits poils sensitifs. Lorsqu'un insecte qui vient y sucer le nectar touche les poils (deux fois le même poil ou une fois deux poils), le piège se referme en 1/500ème de seconde. Plus la proie se débat, plus le piège se resserre. La plante mettra une à deux semaines à la digérer, puis le piège se rouvrira et c'est le vent qui fera partir l'exosquelette de la proie, complètement vidée et séchée. Un piège se nourrit 3 fois puis meurt.  Cette plante est un miracle de la Création. Vivant en Amérique du Nord dans un biotope extrêmement pauvre en nutriments, elle a développé cette technique de piégeage au cours de milliers d'années d'évolution, pour trouver l'azote dans ses proies, qu'elle ne trouve pas dans son substrat. Si une goutte d'eau ou un caillou tombe dans le piège, la plante le "saura" et se rouvrira dans la journée.

 

Vivant dans un climat tempéré comme le nôtre, elle peut sans problème survivre en extérieur à nos hivers, à conditions de protéger le système racinaire du gel avec du papier bulle autour du pot pendant la mauvaise saison. Mon substrat est celui conseillé par Jean-Jacques Labat : 70% de tourbe blonde, 10% de sable de Loire, 10% de vermiculite, 10% de perlite.

 

Toutes les plantes carnivores ont un besoin commun : l'eau. Et pas n'importe laquelle, il ne faut surtout pas d'eau du robinet. Les minéraux tueraient la plante en quelques semaine. Il leur faut de préférence de l'eau de pluie bien propre, pour éviter le développement de mousse ou de champignon sur le substrat, ou de l'eau déminéralisée de fer à repaser, voire de l'eau osmosée.


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