L'Orvet fragile (Anguis fragilis).

© INPN (cliquer pour agrandir)
© INPN (cliquer pour agrandir)

Taille : 40cm à 45cm, maximum 50cm.

Reproduction : vivipare : 8 à 12 (max 26) petits incubés pendant 11 à 13 semaines et mis bas de juin à août.

Accouplement : courant avril.

Phénologie : de février à novembre, avec un pic d'observations en avril et en mai.

Appellations populaires : ce lézard apode (sans pattes) est souvent appelé "serpent de verre", mais il est bien un lézard.

Dangerosité : inoffensif : il n'y a aucun lézard venimeux en Europe.

Répartition : espèce présente sur tout le territoire métropolitain, mais il semble absent du Lot-et-Garonne. Absent de Corse.

 

 

 

Description : L'Orvet fragile (Anguis fragilis) est un petit lézard serpentiforme au corps cylindrique et a la queue boudinée. Les mâles présentent parfois de petites ocelles bleues sur les flancs, surtout à la reproduction. Le dimorphisme sexuel est assez marqué : les mâles sont de couleurs pâle ou grise, les femelles sont brune ou crème avec les flancs sombres. Les juvéniles (des deux sexes) sont doté d'une ligne dorsale noire caractéristique. A la différence des serpents, il possède des écailles ventrales en rangées, des paupières mobiles et des tympans (invisibles sous les écailles temporales).

 

Mœurs, habitats : Souvent appelé "serpent de verre" (car comme beaucoup de lézard, il  peut pratiquer l'autotomie, c'est-à-dire la séparation volontaire d'avec sa queue pour leurrer un prédateur), c'est bien un lézard. Il fréquente une multitude d'habitats : on peut le trouver en pleine forêt, en plaine, traversant des chemins de terre ou sous de grosses bâches abandonnées. Il fréquente également les haies, parfois même dans les jardins. Très discret, il sort surtout à l'aube et au crépuscule. L'accouplement est spectaculaire : le mâle saisit la femelle entre ses mâchoires au niveau de la nuque et se recourbe pour introduire son hémipénis dans le cloaque de sa partenaire. Il est vivipare et met au monde un maximum d'une vingtaine de petits dans une poche membranaire, cachée dans la litière végétale, ou dans des tas de fumiers par exemple. Il se nourrit de micro-invertébrés en tout genre : iule, myriapodes, limaces, vers de terre etc. C'est un très bon ami du jardinier. Il rencontre souvent l'être humain lorsque celui-ci soulève de vieux pots de fleurs posés à même la terre. Inoffensif, il ne mord pas si saisit et se contente de déféquer pour dégager une odeur putride. Portant bien son nom, il y a de fortes chances qu'il se sépare de sa queue si attrapé : à toucher avec les yeux de préférence. Sédentaire, il parcourt une dizaine de mètres par jours au maximum. Lors de l'hivernation, de même que lors de la mise bas, les orvets sont très sociables et cohabitent pacifiquement. Ainsi, il est parfois possible, en soulevant la bonne pierre ou la bonne souche, de découvrir plusieurs dizaines d'individus ensembles, parfois des portées entières.

 

 

Anecdote(s) : l'orvet mue comme les serpents : en une fois ! Mais sa mue est particulière : elle s'enroule sur elle-même comme une chaussette pour former une sorte de petite bague blanche et molle.

 

Protection : Comme tous les reptiles et amphibiens français il est protégé par divers arrêtés et lois :

- Annexe III de la Convention de Berne.

- Article 3 de l'arrêté du 19 novembre 2007 (il est interdit de le mutiler ou de le tuer, de détruire sa ponte, de le capturer, de le naturaliser, et de faire commerce de tout ou partie de l'animal).


Galerie

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Serguian (jeudi, 05 mars 2015 13:39)

    Question pour le spécialiste que tu es : qu'arriverait-il si on en faisait un noeud ? (sachant que j'ai déjà la réponse..)