La Vipère péliade (Vipera berus).

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Taille : en moyenne 50 cm/60 cm, jusqu'à 80 cm.

Reproduction : ovovivipare : 5 à 15 jeunes (en moyenne 7).

Accouplement : à partir de mi mars jusqu'à mi mai.

Phénologie : l'hibernation a lieux d'octobre/novembre jusqu'à mi mars (début ou fin de ces mois suivant le climat de l'année en cours). Active du début du printemps au milieu de l'automne.

Dangerosité : Réelle en cas de capture ou si l'on marche dessus. Espèce à la denture dite "solénoglyphe", c'est-à-dire des crochets à venins très bien développés qui se déploient lorsque le serpent mord.

Étymologie : Vipera vient du latin "vipera" (vipère), qui lui-même est une contraction de "vivipara" (vivipare) en allusion au mode de reproduction de l'espèce. Berus vient du grec "bêros" (vrai, commun), en référence à sa très grande aire de répartition.

 

Répartition : Très morcelée. On la trouve principalement au Nord, en Bretagne, mais elle est absente du nord-est (mais tout de même présente dans le Haut-Rhin). Absente du centre de la France, mais une bonne population relictuelle est présente dans le Massif-Central, ainsi qu'en Haute-Savoie. Absente de Corse.

 

Description : La Vipère Péliade (Vipera berus) est une petite vipère ne dépassant guère 80 cm au maximum. Elle possède des zig-zags sur le dos et l’œil rouge. Le dimorphisme sexuel est assez caractéristique : les mâles sont souvent foncés de manière générale et les femelles sont plus claires, parfois à la limite du teint rosé.

 

Habitat, mœurs : Contrairement à la vipère aspic, elle vit plutôt dans les zones humides comme les tourbières, elle ne serait pas capable de traverser une rivière à fort courant sans se noyer, mais elle sais parfaitement traverser une flaque d'eau profonde par exemple. Elle affectionne les zones marécageuses et les tourbières. Moins venimeuse que la vipère aspic, il n'y a pas eu un seul mort du fait de cette espèce depuis 1975 en Grande-Bretagne, où elle n'a causé que 12 décès au 20ème siècle. Comme tous les serpents, elle est très craintive et fuis à la moindre approche si elle se sait repérée. Elle se nourrit de micro-mammifères comme des rongeurs, des musaraignes, des lézards parfois, même d'oiseaux. Juvénile, comme la plupart des serpents, elle se nourrit de jeunes lézards et d'invertébrés. Elle mange peut-être parfois des Dolomèdes des Marais (Dolomedes fimbriatus), une araignée vivant dans le même habitat.

 

Anecdote(s) : Elle détient le record du second serpent terrestre ayant la plus large aire de répartition (le record étant détenu par le serpent des pots de fleur (Indotyphlops braminus) suivit de près par le serpent marin à ventre jaune (Pelamis platurus). Elle est très adaptative, aussi dans les régions froides, nous trouvons beaucoup de mélanisme (individus entièrement noirs) et de mélanotisme (individus noirs avec un fond de motifs), afin de mieux absorber la chaleur. Ce serpent se rencontre jusqu'au cercle polaire arctique ! Toutes ces photos ont été prises en Bretagne, grâce à d'anciens amis qui se reconnaîtrons, et que je salue au passage.

 

ProtectionComme tous les reptiles et amphibiens français elle est protégée par divers arrêtés et lois :

- Annexe III de la Convention de Berne.

- Article 2 de l'arrêté du 8 janvier 2021.


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